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Le 6/9 Ensemble : Pourquoi la nouvelle matinale de La Première et Vivacité passe mal ?

3 avril 2020

C’est le grand changement temporaire sur les ondes du service public, Vivacité et La Première ont décidé de former une seule matinale commune : Le 6/9 ensemble. Le format mixe donc le côté infos sérieuses de La Première avec le divertissement grand public de Viva. A la présentation, le duo Sara De Paduwa et François Heureux, un cocktail qui n’est pas au goût de tous les auditeurs. AZAP vous explique ce qui cloche.

Au delà de la fusion purement pratique des deux émissions pour réduire le nombre de travailleurs, c’est aussi une fusion des genres que le service public a effectué. Au programme, on retrouve d’une part les séquences d’info et de débats politiques, et d’autre part des séquences détente ainsi que des interventions d’auditeurs. Malgré ce joli mélange, beaucoup n’y trouvent pas leur compte.

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Voilà une petite semaine que François et moi nous vous accompagnons le matin. Entre 6 et 9h, nous sommes en direct sur La Une et plusieurs télé locales en télé, et en radio sur La Première et Vivacité (juste entre 8 et 9 pour Viva). Un défi fou qui oblige à réunir des publics et des attentes complètement différents. Avec d’un côté le besoin d’information, d’analyse, de décryptage. On attend d’évoquer les conséquences économiques, politiques et sociales. Avec une envie intense d’explications et de dépouillement. De l’autre côté, on a besoin de légèreté, de sourires, de solidarité.  De « penser un peu à autre chose » malgré cette crise sanitaire sans précédent qui nous rend tous fébriles, à fleur de peau et qui commence aussi à toucher de loin ou de près nos proches. Plus que jamais, on a besoin d’être ensemble. Ce qui donne un mélange sans doute surprenant, peut-être bizarre, certainement nouveau. Avec le « 6-9 ensemble », François et moi étions plus que sceptiques. Chacun son public. Chacun son ton.  Chacun sa façon d’animer et d’appréhender les choses. Lui, comme moi, n’étions pas « pour ». On ne voulait pas y aller. Et pourtant… Lui, comme moi, avions le sentiment « d’un devoir à accomplir ». Un devoir d’information et d’accompagnement. Un devoir d’être là, coûte que coûte. Avec toujours une pensée pour ceux qui souffrent mais une volonté de garder la tête haute, d’être là, de tenter de maintenir les repères et surtout d’en donner à ceux qui en ont tellement besoin. Notre public. Vous. Vous pour qui nous sommes là, encore et toujours. Vous êtes différents ? Et alors ? N’est-ce pas dans ce genre de situation, inédite et extrême, qu’on doit justement unir nos forces ? Faire de nos différences un « plus » ? Oui, pour les auditeurs de La Première, je peux paraître un peu folle, délurée, limite tête à claque, et alors ? Oui, François, pour les auditeurs de Vivacité ou les téléspectateurs de La Une, peut paraître un peu coincé et trop sérieux. Et alors ? (On le sait donc plus besoin de nous envoyer des messages 😉) Nous sommes en crise. On s’en fout un peu, non ? Le principal n’est-il pas d’être là, présent, « fidèle au poste » ? La RTBF a été obligée de m

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L’animatrice continue de croire en cette émission et dans le rôle qu’elle joue malgré des insultes type « tête à claque ».

D’un côté, les habitués de Viva trouvent le ton trop triste et de l’autre, les auditeurs de François Heureux et sa bande trouvent, parfois avec du mépris sur les réseaux, l’émission trop bordélique et populaire. Sara De Paduwa en a d’ailleurs fait les frais en se prenant quelques insultes sur internet.

Les auditeurs se lâchent et y vont de leur commentaire sur les réseaux.

L’émission qui est en place depuis le 23 mars est quand même riche en contenus venu des deux univers. On peut par exemple retrouver de très bonnes chroniques séries autant qu’une interview d’un ministre au coeur de l’actu. Bref, chacun doit s’adapter, pour le moins de temps possible, mais la mission de la RTBF reste cependant bien assurée avec cette nouvelle matinale.