musique

Tha Carter V : Enfin le retour du grand Lil Wayne

30 septembre 2018

Ça faisait sept ans qu’on l’attendait, il est enfin là. Le dernier album de Lil Wayne est disponible depuis vendredi sur toutes les plateformes de streaming.

#FreeLilWayne

Sorti sous Young Money Entertainment, Tha Carter V est le 1er album de Lil Tunechi à ne pas sortir sous Cash Money Records. Ce label appartenant à son mentor Birdman, avec qui il a eu de longues et interminables batailles juridiques. Même s’ils semblent aujourd’hui réconciliés, cela a été en grande partie la cause des nombreux reports de la date de sortie de cet album. On en entend parler depuis 2011, quand même !

Dwayne Michael Carter, Jr.  avec sa mère Jacida Carter.

Alors, qu’est-ce que ça donne ?

Ça valait le coup d’attendre ! C’est avec ce genre de projet qu’on se rend compte à quel point Lil Wayne est indispensable et qu’il manquait au rap game. Tha Carter V nous plonge dans une ambiance macabre tout au long de l’écoute ce qui donne une belle homogénéité à l’album. La marque des grands. 

Les featurings collent parfaitement. On y découvre Travis Scott, Snoop Dogg, en passant par sa fille Reginae Carter et même Nicki Minaj qui pousse la chansonnette. Mais il y a surtout deux feat que l’on retiendra : Kendrick Lamar avec une véritable leçon de rap sur le son Mona Lisa et le regretté XXXTentacion sur Don’t Cry le premier son de l’album. Celui-ci est précédé par un message émouvant de la mère de Lil Wayne en guise d’intro, où on comprend à quel point ça n’a pas toujours été facile pour eux. Un début d’album qui donne des frissons.

Ensuite, on va de sons bien violents sur des instrus à la hauteur de la réputation de Weezy à des sons plus classiques et à des story telling plus calmes (et bourrées de punchlines incroyables). La suite logique de la série d’albums Tha Carter. On retrouve un Lil Wayne libéré mais qui fait toujours face à ses vieux démons.Ses problèmes familiaux, les inconvénients de la célébrité comme les fausses relations ou la paranoïa sont les principaux thèmes de sa vie qui sont abordés. Mention spéciale au dernier son de l’album Let it all work feat. Sampha, où Lil Wayne raconte d’une manière dont lui seul à le secret sa tentative de suicide alors qu’il n’avait que 12 ans.

Niveau producteurs, on retrouve entre autres des monstres comme Swizz Beats, Infamous, Zaytoven et même Metro Boomin (sur Used 2) qui sort de sa retraite pour l’événement.

Estimation de 540.000 de ventes pour la 1ère semaine. 

Note finale

Soyons francs, ce disque est déjà un classic du hip-hop. On retrouve tout ce dont on a besoin sur un bon album de Lil Wayne, si pas trop. Parce que sortir à l’heure actuelle 23 sons, ça fait long ! Heureusement que la qualité reste au rendez-vous. Lil Wayne reste le grand Lil Wayne, il n’a pas pris une ride et donne une leçon à tout ceux qui croyaient avoir atteint son niveau. Souvent imité, jamais égalé, il confirme sa place parmi les plus grands rappeurs de tous les temps.

9/10

                                                            Young Mula baby