#web

Mom I’m Fine : Une grosse marque de vêtements lui vole son concept sans respect

24 juin 2019

L’influenceur belgo-mexicain Jonathan Kubben Quiñonez vient de pousser un gros coup de gueule sur les réseaux. Il s’est vener’ contre Reitmans, le leader canadien de prêt-à-porter féminin qui a pris un peu trop la confiance en piquant sa marque Mom I’m Fine sans aucune autorisation. AZAP a fait le point sur la situation.

L’histoire commence quand le voyageur et Instagrammeur belge crée sa ligne de vêtements Mom I’m fine et dépose sa marque en 2016 à l’Union Européenne pour protéger son idée. Par manque d’argent, le projet n’aboutit pas. Le problème c’est que pendant ce temps, la compagnie montréalaise Reitmans, leader du prêt-à-porter féminin canadien, a lancé la fabrication de plus de 10.000 t-shirts et de plus de 200.000 sacs et étuis, tous floqués du célèbre slogan Mom I’m fine, tout cela sans prendre la peine de prévenir son créateur.

Boutique en ligne de Reitmans avec des T-shirts ‘Mom I’m fine’

Pour la petite explication, ce concept vient du fait que sa maman est une grande anxieuse, une vraie mère poule. Alors pour la rassurer, Jonathan a trouvé une idée : publier une photo avec une pancarte sur laquelle on peut lire : Mom, I’m fine (Maman, je vais bien) dans plein d’endroit du monde. Ce concept a pris un max d’ampleur et son compte Instagram a explosé. Jonathan a d’ailleurs fini deuxième au classement des influenceurs de l’année.

Ce qui est frappant, c’est qu’ils ont utilisé la même phrase, les mêmes couleurs, la même police de caractères que moi, la même manière de communiquer sur les réseaux sociaux !

Jonathan Kubben, à propos de Reitmans
351.000 personnes suivent ses aventures sur Instagram.

Reitmans retourne sa veste

L’entreprise canadienne avait pourtant contacté l’influenceur via un message privé sur Instagram, il y a un peu plus d’un an. La compagnie de prêt-à-porter lui a même parlé d’une possibilité de partenariat et d’une licence rétroactive… Mais une fois que les avocats sont entrés en jeu, les relations se sont dégradées. Reitmans a changé d’attitude, allant jusqu’à déposer cette marque au Canada en 2018.

La campagne Mom I’m fine est l’une des nombreuses que notre marque ait déployées sur une période de temps limitée, il y a déjà plus d’un an. Elle a été mise en place de façon légale et légitime.

Reitmans, par rapport à la polémique de la campagne Mom I’m fine

Le belge sait que le combat juridique sera compliqué, une sorte de David contre Goliath. Une bataille de plus qui oppose les petites entreprises contre les leaders qui n’ont parfois aucune gêne lorsqu’il s’agit de voler les idées ou les concepts des plus petits.

View this post on Instagram

ENGLISH / ESPAÑOL ⠀ I have been disgusted and deeply hurt for a bit more than a year now. For legal reasons, I couldn’t talk about it. But now it’s time to tell you why I am not fine. ⠀ @reitmans , a big Canadian company, used “Mom, I’m fine” to sell around 10.000 T-shirts and freely offered approximately 9.900 cases and more than 200.000 bags (in apparently 265 stores + online) without even informing me. ⠀ They didn’t just use MIF, they used the same font, the same colors and even the same way of communicating (by asking local influencers to post Mom I’m fine pictures). ⠀ As you may know, my clothing line is fair trade, organic and was created to help fund the school made out of plastic in Tulum. By seeing what they did to me and what I tried to create for many years now, I felt shocked, upset and extremely sad. ⠀ This is not just me against @reitmans , this is young creators against big companies taking their ideas. ⠀ So, I decided that I should go to Canada today, we will see what we can do. ⠀ I hope I will have your support. ⠀ With love, Jonathan ⠀ #FixThisReitmans #RespectYoungCreators ⠀ ——————— ⠀ ESPAÑOL ⠀ Hace más de un año que tengo una sensación de enojo y dolor. No he podido hablar de ello por motivos legales, pero ya es hora de contarles por qué no estoy bien. ⠀ La empresa canadiense @reitmans usó a “Mom, I’m fine” para vender alrededor de 10,000 camisetas y para distribuir gratis aproximadamente 9,900 cases y más de 200,000 bolsos en, al parecer, 265 tiendas y por internet, sin siquiera decirme. ⠀ No solo utilizaron MIF, sino que también el mismo tipo de letra, los mismos colores e incluso le pidieron a influencers locales que publicaran fotos relacionadas con Mom I’m fine. ⠀ Como ya saben, mi línea de ropa es ética, ecológica y la creé para poder construir la escuela en Tulum a base de plásticos. Sentí mucha angustia al ver lo que me hicieron, luego de tantos años de trabajo. ⠀ Decidí que hoy debía ir a Canadá; veremos qué podemos hacer. ⠀ No soy solo yo contra @reitmans , somos todos los creadores jóvenes frente a empresas grandes que toman nuestras ideas. ⠀ Espero contar con tu apoyo. ⠀ Con amor, ⠀ Jonathan ⠀ #FixThisReitmans #RespectYoungCreato

A post shared by Jonathan Kubben Quiñonez (@momimfine) on

Dans ce post Instagram, l’influenceur explique à ses fans pourquoi « Il ne va pas bien ».

Depuis, le belge a déposé sa marque en Europe, aux Etats-Unis et au Mexique. Il s’est rendu ce lundi au Canada, en essayant de trouver une solution et de récupérer son concept au plus vite. Jonathan a aussi reçu le soutien de nombreux abonnés et influenceurs sur les réseaux sociaux. Courage Jojo !