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Télévision : On verra bientôt du placement de produit dans les divertissements

7 janvier 2020

Nikos qui trinque un Coca-Cola avec Aya Nakamura. Camille Combal qui sirote une Vittel en matant des M&M’s chanter. Cyril Hanouna qui se vide un Fanta sur la gueule. Toutes ces images seront peut-être d’actualité dans quelques mois. Une nouvelle loi sur l’audiovisuel français devrait permettre le placement produit dans les divertissements. AZAP fait le point sur cette étrange nouvelle !

Jusqu’à maintenant, on pouvait voir des objets de marque bien placés dans les fictions. Mais le placement de produits risque d’aller un cran plus loin ! Un projet de loi va être débattu dans les prochains mois pour une application (sans doute en 2021) de la règle aux émissions de divertissement. Ça représenterait un gros paquet d’argent potentiel pour les producteurs de programmes qui pourraient ainsi vendre leur audience aux marques.

Dans un contexte de baisse des coûts des chaînes, cela peut soutenir des programmes.

Vincent Gisbert, délégué général du Syndicat des Producteurs et Créateurs de Programmes Audiovisuels (SPECT)

Une décision qui divise

D’un coté, les producteurs de programmes et les marques sont plutôt happy de ce projet de loi. Les premiers pourraient gagner pas mal de thune pour leur budget de prod et les seconds auraient plus d’espace pour montrer leurs produits au public. D’un autre coté, les patrons de chaines sont moins chauds. Ils ont peur que les marques s’intéressent moins aux espaces pub et donc qu’elles réduisent leurs dépenses au bénéfice du placement de produits qui, disons-le, rapporterait tout de même pas mal d’argent aux chaines ! Au final, il semble que tout le monde y trouverait son compte…

Dans tous les cas, les programmes devront signifier aux téléspectateurs qu’ils vont être bombardés de produits dans l’émission.

Il s’agit d’un projet de loi français, mais vu que la plupart des chaines de l’hexagone sont transmises chez nous, on sera aussi concerné par ces produits subtilement glissés dans nos programmes préférés. Après les fictions et bientôt les émissions télé, il ne serait pas étonnant que cette loi intéresse aussi les créateurs de contenus français sur YouTube. Du côté belge, aucune législation de ce genre n’a encore été proposée.